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Née à Bruxelles, Isabelle Declève vit et travaille à Paris.

Musicienne de formation, Isabelle Declève couronne ses études au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles, dans la classe d’André de Groote, dont elle sort avec le Premier Prix de piano.
Elle vient ensuite à Paris étudier la composition, l’harmonie et le contrepoint auprès d’Amy Dommel-Diény.

Alors qu’elle a entrepris une carrière de soliste, en Belgique, en France et à travers toute l’Europe, ainsi qu’au Canada, surviennent les premiers symptômes d’un risque de surdité.
Après une opération en 1984, elle décide de néanmoins poursuivre sa carrière.

Puis une deuxième intervention, en 1991, la contraint cette fois de donner un tour différent à l’exercice de son art, en dehors de la scène et à l’écart du public : elle enregistre alors chez elle les oeuvres du répertoire, prépare d’autres interprètes, dont sa fille violoncelliste Camille Thomas, à leurs concerts respectifs, tandis que la peinture, qui est entrée dans sa vie presque à son insu et comme par défi, prend petit à petit une place de plus en plus importante dans ses réflexions sur l’art en général, que ce soit à travers les oeuvres elles-mêmes ou les écrits des artistes autour de leur propre travail.

Plus de quinze années s’écouleront ainsi, entre musique et peinture, entre amour de la musique et désir de peinture, son travail quotidien devenant en quelque sorte un écho vivant aux Correspondances de Baudelaire, où « les couleurs et les sons se répondent »…
« Je m’essaie à la peinture pour la première fois en 1992, mais sans oser croire sérieusement que je puisse, un jour, devenir vraiment peintre moi-même. » Elle tâtonne, s’enthousiasme et se décourage tour à tour, se rassurant toujours auprès de la musique, jusqu’à sa rencontre avec la peintre Müzeheer Bilen-Pasin (1937-2008), qui, au vu de ses quelques premières tentatives solitaires, lui recommande de creuser pour de bon cette voie et accepte de l’y accompagner. Cette expérience est déterminante.

Et, en 2009, Isabelle Declève choisit résolument : elle se sépare de l’ensemble de ses partitions et vend son piano.

Depuis lors, elle dessine, elle peint, elle travaille et s’efforce de ne pas trahir cette belle injonction de René Char, un autre poète : « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront. »

Stéphane Crémer

2017 - Publication : " Isabelle Declève
Vers la chair nue de la peinture "
de Stéphane Crémer
- Imprimerie du Marais , Paris -